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Variation du nombre de copies de plasmides au sein de populations monoclonales de bactéries
Jérome Wong (LPS)

Infos Complémentaires

En salle de conférence IV (24 rue Lhomond, Paris 5, France).

Mercredi 10 décembre 2008 à 15h

Les plasmides sont des fragments d’ADN extrachromosomaux largement utilisés en tant
qu’outil en biologie moléculaire. Un plasmide code pour sa propre fréquence de réplication
et peut être à copies multiples au sein de son hôte (e.g. la bactérie). Il peut aussi apporter
à son hôte un avantage sélectif tel que la résistance à un antibiotique, ce qui confère un
caractère symbiotique au système hôte-plasmide.

Nous voulons explorer : 1-les variations du nombre de copies de plasmides (PCN) afin
de comprendre les interactions que le plasmide peut avoir avec son hôte 2- la manière
dont se fait la régulation de ce nombre de copies.

Nous nous sommes fixés quelques plasmides modèles dans lesquels nous avons inséré
le gène d’une protéine fluorescente (mOrange). Ces plasmides ont été injectés dans une
bactérie contenant le gène d’un autre rapporteur fluorescent (eGFP) sur son chromosome
ce qui nous permet d’avoir une référence au sein de chaque bactérie. Nous avons ensuite
observé ces bactéries transformées à l’aide d’un dispositif microfluidique développé au laboratoire
qui nous permet des observations de bas niveau de fluorescence sur des bactéries
isolées.

Pour chaque plasmide étudié, nous avons pu mesurer son PCN moyen par bactérie au
sein de la population. Nous avons aussi évalué son PCN moyen à l’aide de techniques
usuelles de biologie moléculaire, et avons obtenu approximativement les mêmes résultats.
Nous avons constaté pour certains plasmides des variations d’expression de la mOrange
plus grandes que pour la eGFP. Nous attribuons cette augmentation de la variabilité
d’expression à la variabilité du PCN. Cette variabilité soit d’autant plus petite que le
PCN moyen est grand.

Ensuite, nous avons pu extraire des données la variation du PCN au sein de la population.
Par ailleurs, nous donnons aussi à l’aide d’une méthode plus approximative la
distribution du PCN par bactérie.

Finalement, nous avons fait croître les bactéries dans un milieu contenant plus ou
moins d’antibiotique dont la résistance est portée par le plasmide. Nous n’avons pas
réussi à changer les caractéristiques des plasmides, mais avons pu regarder le phénomène
de perte dans un de nos plasmides.

En salle de conférence IV (24 rue Lhomond, Paris 5, France).