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Les statistiques non abéliennes et le mystère 5/2
Nicolas Régnault (Lab. Pierre Aigrain, ENS)

Infos Complémentaires

Ces séminaires ont lieu le jeudi à 13h30 en salle de conférence IV au 2ème étage du batiment dit "de chimie".

Jeudi 17 janvier

En physique, la notion de statistique de particules est intimement liée aux
nombres de dimensions du problème. Ainsi pour les systèmes à trois
dimensions, seules les statistiques fermioniques et bosoniques peuvent
exister. A deux dimensions, cette contrainte est levée et d’autres
statistiques peuvent émerger. L’exemple le plus frappant est l’existence de
statistiques fractionnaires dans le domaine de l’effet Hall quantique
fractionnaire où l’échange de deux excitations donne lieu à un facteur de
phase intermédiaire entre celui des bosons et des fermions. D’autres statistiques plus exotiques, les statistiques non-abéliennes, sont possibles où les facteurs de phases sont remplacés par des ransformations
unitaires. Le grand intérêt d’une telle propriété est apparu en 2001 avec la
découverte que ces statistiques pouvaient être utilisées pour effectuer du
calcul quantique protégé de la décohérence de par leur caractère
topologique. Une partie de la communauté des théoriciens de la matière
condensée s’est alors mise en quête pour trouver des systèmes physiques
où ces statistiques seraient réalisées et proposer des expériences pour les
mettre en évidence. Le principal candidat à l’heure actuelle est l’une des
fractions (nu=5/2) de l’effet Hall quantique fractionnaire qui reste encore
mystérieuse puisque non expliquée par les théories usuelles décrivant
cette physique. Nous présenterons les arguments en faveur cette
hypothèse ainsi que les diverses propositions d’expériences visant à en
démontrer la validité.

Ces séminaires ont lieu le jeudi à 13h30 en salle de conférence IV au 2ème étage du batiment dit "de chimie".