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Supraconductivité des nanotubes de carbone.
Hélène Bouchiat (Physique des Solides, Orsay)

Jeudi 20 décembre 2001

Les nanotubes de carbone constituent un système modèle pour l’étude du transport électronique à une dimension. Des mesures de résistivité effectuées avec des contacts résistifs ont révélé un comportement non-ohmique qui tend à montrer que la forte répulsion coulombienne entre les électrons conduit les nanotubes vers un état isolant à température nulle. Toutefois à cause du blocage de Coulomb il est difficile d’explorer cette conductance à basse température et à basse tension.

Grâce à des contacts peu résistifs réalisés selon la méthode de Kasumov, nous avons pu mesurer, sur des nanotubes mono-feuillets individuels, une résistance proche de la valeur minimale 4e2/h. Il a été ainsi possible d’induire de la supraconductivité par proximité dans un nanotube connecté entre deux plots supraconducteurs. Contrairement aux expériences réalisées à plus haute température, ces résultats suggèrent la présence d’interactions attractives entre électrons pouvant donner lieu à des fluctuations supraconductrices.

Plus récemment, on a observé que des faisceaux d’une centaine de tubes alignés montés sur contacts normaux présentent, lorsqu’ils sont de longueur suffisante, une supraconductivité intrinsèque vers 0.3K.

Ces expériences permettent d’étudier la supraconductivité dans une limite unidimensionnelle encore jamais explorée .