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Glissement de fluides simples aux parois : résultats et controverses.
Lydéric Bocquet (DPM, Université de Lyon)

Jeudi 23 janvier 2003

En hydrodynamique, la condition aux limites d’un fluide à une paroi solide est généralement supposée être une condition de non glissement : la vitesse du fluide à la parois est nulle. Si cette condition est tout à fait pertinente pour décrire des écoulements à l’échelle macroscopique, ce n’est plus nécessairement le cas à des échelles plus petites et il faut parfois faire intervenir la notion de glissement du fluide aux parois. La condition aux limites correspondante est caractérisée phénoménologiquement par une longueur, dite "longueur de glissement".

Dans cet exposé, je discuterai tout d’abord comment obtenir une description microscopique de cette longueur de glissement, à partir de la dynamique du fluide à l’interface. Puis je discuterai des différents paramètres contrôlant la valeur de la longueur de glissement. Je montrerai en particulier le lien entre le glissement à l’interface et la mouillablité du fluide sur la surface solide. On en tirera quelques conclusions sur l’influence de la mouillabilité sur le transport dans les systèmes à petite échelle.

Je passerai ensuite en revue les différentes techniques expérimentales permettant de mesurer ces effets de glissement, des techniques de FRAP aux machines de Force en passant par la vélocimétrie laser. Les valeurs de la longueur de glissement obtenues par ces différentes approches varient considérablement, du nanomètre au micron. Je discuterai de quelques pistes permettant d’interpréter l’énorme disparité de ces résultats. Je montrerai en particulier comment, dans certaines conditions, la rugosité de surface permet d’augmenter considérablement le glissement.