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La recherche de la vie en dehors du système solaire
Vincent Coudé du Foresto (Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentatione)n en Astrophysique, Observatoire de Paris

Jeudi 9 décembre 2004

La possibilité de la pluralité des mondes habitès est un des plus vieux débats de l’histoire des sciences. Pourtant jusqu’à récemment, cette question est restée dans un domaine purement spéculatif, faute de pouvoir envisager des données observationnelles pour tester les hypothèses.

Cette situation est en train de changer : on a pu montrer que, sur Terre, l’activité biologique (notamment la photosynthèse et la production massive d’oxygène par les plantes) génère des signatures spectroscopiques qui, détectées sur d’autres planètes, constitueraientune trace non ambiguë de formes de vie semblables à la nôtre.

Or, depuis 1995, plus d’une centaines de cortèges planétaires ont été découverts autour d’étoiles de type solaire, et d’ici quelques années on saura détecter des plantes dans les zones habitables. L’analyse spectroscopique de ces objets représente un défi observationnel considérable, nécessitant à la fois une très haute résolution angulaire et une très grande dynamique, à cause du contraste de brillance entre la planète et l’étoile qui se trouve à proximité.

Deux pistes sont actuellement explorées (suivant le marqueur biologique recherché) : la coronographie dans le visible, à partir d’un très grand télescope spatial (6m), ou bien dans l’infrarouge, avec un réseau interféromtérique, comme c’est le cas pour le projet Darwin de l’Agence Spatiale Européenne qui devrait voir le jour à l’horizon 2020.