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A la recherche de la ’matière sombre’ : perspective sur les dix années à venir
S. Katsanevas ((IN2P3/CNRS)

Jeudi 11 janvier 2007

Pendant les derniers siècles, les astronomes et les physiciens se sont trouvés au moins deux fois devant une apparente violation d’une loi physique. Ils ont dû choisir entre une reformulation de la loi ou l’hypothèse d’une entité nouvelle (planète ou particule) rétablissant la validité de la loi originelle. Dans les deux cas, la découverte de Neptune et celle du neutrino, la deuxième approche s’est avérée correcte.
Pour poser dans ces termes le problème de la ’matière sombre’, je vais passer rapidement en revue les indications expérimentales venant de l’astrophysique et de la cosmologie, ainsi que les raisons de cohérence de la physique de particules demandant l’existence de nouvelles formes de matière avec les propriétés requises pour jouer le rôle de la ’matière sombre’.
Je vais ensuite décrire comment, dans les dix ans à venir, une série de mesures astrophysiques et cosmologiques va étudier avec grande précision le contour et les effets de la ’matière sombre’, tandis qu’une série de dispositifs expérimentaux tentera sa détection. Ce programme de détection couvre un large spectre qui va de la production ou détection directe de la ’matière noire’ dans les accélérateurs et les laboratoires souterrains, à sa détection indirecte dans les observatoires de l’astroparticule (télescopes et satellites détectant des photons de haute énergie, des rayons cosmiques ou des neutrinos).
Je vais insister sur la complémentarité des approches et le fait que nos scenarii théoriques, même s’iils pouvaient se tromper, sont suffisamment sophistiqués pour inspirer un programme de recherche cohérent. Ce sont les raisons qui donnent l’espoir que les dix prochaines années seront décisives pour la compréhension de la ’matière sombre’ .